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Les inhibiteurs de la pompe à protons ou IPP et le magnétiseur

Les inhibiteurs de la pompe à protons ou IPP (oméprazole, lansoprazole, ésoméprazole, rabéprazole ou pantoprazole) sont consommés par 16 millions de Français chaque année pour tempérer les sécrétions acides de l'estomac.


« Ils ne créent pas d'accoutumance, ne coûtent pas trop cher, présentent peu d'effets secondaires et affichent un service médical rendu élevé, soit 65 %. »

Le professeur Pierre Cochât (président de la commission de la transparence de la Haute Autorité de santé : « il s'agit d'excellents médicaments, comme il en existe peu. »

Dessin d'un reflux gastro-œsophagien provoquant des brulures lorsque les secrétions acides de l'estomac remontent dans l'œsophage.
Reflux gastro-œsophagien

Ils ont des indications précises de prescription : en cas d'ulcère gastroduodénal dont la lésion superficielle est au niveau de la paroi de l'estomac ou de la première partie de l'intestin, de reflux gastro-œsophagien (RGO) lorsque les secrétions acides de l'estomac causent gêne et brûlures en remontant dans l'œsophage et en prévention des lésions qui pourraient se produire par utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).


Pourquoi les IPP se retrouvent-ils néanmoins dans le collimateur des instances sanitaires ?


Selon 2 enquêtes de l'agence du médicament en 2015 et de l'assurance maladie en 2019 : ils feraient l'objet de prescriptions trop longues ou injustifiées dans 40 à 80 % des cas. La HAS a décidé d'en promouvoir un meilleur usage.


La prise d’IPP n'est pas justifiée dans un nombre croissant de cas. Près de 80 % des patients n’ayant pas de facteurs de risque se voient, lors de la prescription d’un AINS (anti-inflammatoires non stéroïdien), prescrire un IPP pour prévenir le risque d'ulcère gastroduodénal.


La durée de prescription dans le traitement du RGO (reflux gastro-œsophagien) est souvent trop longue. Elle devrait être réévaluée avant 8 semaines. Il faut réévaluer l'intérêt du médicament au bout de 4 semaines avec éventuellement une fibroscopie pour confirmer le diagnostic de RGO.


Autre erreur fréquente, ces médicaments sont trop donnés aux jeunes enfants (ils n'ont pas besoin IPP en cas de régurgitation non compliquée) et aux personnes âgées (elles courent le risque d’interactions médicamenteuses et d'effets indésirables, car elles prennent souvent plusieurs autres médicaments et sont souvent fragiles).


Des études aux résultats contradictoires ont fait apparaître un risque de problèmes cardio-vasculaires, de carences vitaminiques, d'insuffisance rénale et d'ostéoporose.


Le risque avéré, mais faible, est celui des infections intestinales.


Une femme a ses mains posées sur son ventre souffrant de reflux gastro-œsophagien et elle est entourée de trois cercles avec deux éclairs.
Une femme souffre de brulures d’estomac

La Haute Autorité de santé a décidé de sensibiliser sur l'énorme volume de prescriptions inutiles à l'aide d'une campagne :


- auprès des pharmaciens qui traitent les ordonnances et qui conseillent les personnes qui achètent des IPP en vente libre ;


- auprès des médecins dont les plus grands prescripteurs sont les cardiologues qui ont peur des irritations gastriques liées au traitement anticoagulant. Sont également concernés les urgentistes, les rhumatologues pour accompagner les AINS et les médecins généralistes ;


- auprès des patients pour qu'ils discutent sur le sujet « pourquoi je prends ce médicament ? » avec leurs médecins.


Il est important de mieux les prescrire en première intention. Même si ces médicaments sont bien tolérés, leur renouvellement devrait faire poser davantage de questions.


Il faut expliquer au patient que si ce traitement a un début, il a également une fin.


Faut-il accompagner le patient lors de l’arrêt des IPP ?


Oui, l’arrêt des IPP, après les avoir pris en continu, déclenche un rebond d'acidité qui peut apparaître pendant un à deux mois. Le temps nécessaire pour que les sécrétions gastriques se rééquilibrent.


Il est primordial de prévenir le patient et de lui donner des informations pour s'en prémunir. Il serait dommage de faire l’impasse du magnétiseur. Dans l'alimentation, pas de choses irritantes ou grasses. Ne pas s'allonger après avoir mangé, faire de l'exercice pour accélérer la vidange gastrique, éviter de fumer et, dans le cadre d'un surpoids, il est utile d'alléger la pression abdominale en perdant du poids.


Les bons commerciaux demandent : « qui n'a jamais ressenti des brûlures à l’œsophage, éventuellement accompagnées d'une remontée acide après un repas copieux ? » et, ils rajoutent : « tout le monde peut faire cette expérience désagréable. » Ils n’oublient pas de saupoudrer de l’arme ultime « risque de cancer de l’œsophage. » Ces deux phrases font partie d’une technique commerciale aboutie, mais elles sont inexactes, seulement 6 % des adultes sont touchés par le reflux gastro-œsophagien et le saupoudrage est abject. Les remontées acides sont simplifiées par la pression négative dans l’œsophage et la pression positive dans l’estomac contenant l’acide qui collabore à la digestion, le magnétisme doit équilibrer ces pressions. Deux anneaux musculaires se contractent pour que l’acide gastrique et la nourriture ne se dirigent pas vers la bouche. Ces deux sphincters sont à chaque extrémité de l’œsophage, ils sont de véritables clapets anti-reflux. Le magnétiseur intervient sur leurs bons fonctionnements, son rôle est d’éviter de la toux journalière ou toute autre toux chronique énigmatique. Le guérisseur peut éviter les sensations de brûlure derrière le sternum, dans l’œsophage, dans le pharynx ou l’estomac. Il supprime les douleurs thoraciques, les soucis d’enrouement, de pharyngite ou de laryngite et la sensation au niveau de la gorge d’un corps étranger. Le RGO est en partie mécanique. Avant l’âge mûr, il peut se produire que les sphincters œsophagiens ne conservent pas efficacement l’acidité à l’intérieur de l’estomac. Ils ne sont pas encore infaillibles. Le RGO peut être consécutif à des prises de médicaments pour l’asthme, des troubles cardiovasculaires, progestérone ou aspirine. Cela résulte parfois d’une obésité qui amplifie la pression sur l’abdomen. Il peut survenir à la suite d’une mauvaise habitude alimentaire. Une femme enceinte peut ressentir ces désagréments. Le RGO est fréquemment l’œuvre d’un déséquilibre énergétique. Est-ce la raison des bons résultats du magnétiseur ? Certaines personnes diront non, pour elles, il s’agit d’une maladie psychosomatique. Pourtant, il y a perturbation du magnétisme. Certes, des désordres alimentaires vus précédemment sont à corriger. Les inhibiteurs de la pompe à protons seraient prescrits à tort dans la moitié des ordonnances. Les médecins et les patients ont une orientation à impartir divers symptômes au reflux gastro-œsophagien. Cinq molécules sont disponibles pour les IPP, l’oméprazole réduit la sécrétion gastrique acide en négligeant la cause. Il est destiné aux patients excédés d’acidités douloureuses, récurrentes et continues. Il permettrait de soulager 65 % des patients et de cicatriser momentanément 89 % des cas. Les risques de la prise des IPP sont fractures osseuses, atteinte rénale, diverses infections bactériennes et des cancers gastro-intestinaux à la place du risque de cancer de l’œsophage. Pourquoi faut-il réfléchir avant d'envisager l'intervention chirurgicale pour recréer une valve anti-reflux ? L'on envisage une opération lors de l'échec des IPP, mais, l'intervention n'améliorera pas les symptômes qui résistent aux IPP, ils ne sont pas liés au processus d'un reflux gastro-œsophagien.

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