Depuis le début de la pandémie au Sars-CoV-2, L'industrie pharmaceutique en général et les grandes institutions de l'hémisphère nord ont concentré leurs recherches sur la mise au point de vaccins et de médicaments récents, tels que le remdésivir.
Il y a eu des groupes de chercheurs qui se sont intéressés aux produits plus anciens, peu coûteux et potentiellement efficaces contre le Sars-CoV-2.
L’hydroxychloroquine est le plus célèbre d'entre eux. Parce qu’il a fait l'objet de plus de 200 études, dont 35 randomisées, avec des conclusions diamétralement opposées qui ont fait naître des intérêts concurrents, des conflits d'intérêt et des doutes.
La nitazoxanide est actuellement en phase 3, celle qui précède une éventuelle commercialisation. Elle aurait des vertus prophylactiques contre la Covid-19.
Pourquoi l’ivermectine est une piste à ne pas négliger ?
L’ivermectine est un produit quasi inoffensif hormis de rares contre-indications. Ce produit bloque la protéine de Sars-CoV-2, mais ne la tue pas, empêchant sa multiplication (pour mémoire, une cellule infectée crée entre 100 et 1000 virus à ARN).
La prescription est une prise unique de 15 mg ou une dose orale de 12 mg pendant 4 jours de suite.
Il a été rapporté une toxicité neurologique, sans décès, à très forte dose : 45 g par jour.
Quel est ce produit ?
Il s'agit d'un antiparasitaire à large spectre efficace sur129 insectes différents et 183 vers. Il est commercialisé dans plus de 90 pays.
Chez nous il est utilisé contre la gale, mais il est surtout utilisé contre la filariose lymphatique et un fléau d'Afrique qui rend aveugle, touchant 40 millions de personnes : l’onchocercose.
L’ivermectine a également diverses propriétés antivirales, particulièrement pour certains virus à ARN comme le Sars-CoV-2.
Existe-t-il des études ?
En argentine, 1195 soignants, répartis dans 4 centres, en contact avec des malades de la Covid-19, ont été divisés en 2 groupes : dans le premier groupe, 788 soignants ont reçu l’ivermectine et dans le deuxième groupe, les 407 soignants n'ont eu aucun traitement. Au bout de 10 semaines, aucun soignant du premier groupe ne fut infecté. En revanche, 237 soignants sur 407 furent infectés dans le deuxième groupe sans médicaments.
L’ivermectine a été utilisé dans de nombreuses études cliniques : 10 randomisées, 7 études à titre prophylactique, 6 dès les premiers symptômes et 15 à des stades tardifs et graves.
Son efficacité apparaît importante et probante à toutes les étapes et dans tous les essais à l'exception de 2 essais à très faible quantité de personnes. Dans un cas, les sujets étaient trop jeunes ce qui empêche de voir une différence avec le groupe placebo et dans l'autre cas, les doses administrées étaient trop faibles.
D'après ces études, dont 1500 patients issus d'études randomisées, l’ivermectine réduit en 2 ou 3 jours la charge virale, raccourcit l'évolution clinique et diminue la mortalité.
Des études, à l'exception d'une seule, montrent que l’ivermectine est dopée par la doxycycline, un antibiotique ayant des effets anti- Sars-CoV-2.
L’Inde commercialise un kit combinant le zinc avec l’ivermectine et la doxycycline.
Magnétiseur carbone, le 20 décembre 2020