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Mort subite

50 % des victimes de mort subite cardiaque ont consulté un médecin, un magnétiseur n’aurait rien pu faire de plus, à l'hôpital ou en ville dans les 15 jours précédant leur décès. De plus, leurs demandes de consultation furent 4 fois plus nombreuses que celles de la population générale. Ces faits suggèrent qu’il y a bien des signes annonciateurs qui devraient permettre une prévention. Différentes analyses ont fait ce triste constat. La dernière est l'analyse des 29.000 cas du registre danois des morts subites cardiaques survenues entre 2001 et 2014.

Une tête de mort recouverte d’un linceul noir est chassé par un magnétiseur sur un fond nuageux sombre
Le magnétiseur et la mort subite

Mort subite inexpliquée


Il s'agit d'une mort très soudaine, pour ainsi dire instantanée, qui n'a aucune cause sous-jacente identifiable. Après autopsie, les médecins qualifient généralement cette mort de mort naturelle. Il est logique que les morts liées à une maladie coronarienne de type myocardiopathie ou à un syndrome dit de Brugada ou de QT longs (qui sont des anomalies électriques) connus ou non soient exclues dans la catégorie de mort subite. Ne rentre pas également dans la catégorie de mort subite les cas de type rupture d'anévrisme et donc toutes les autres causes extracardiaques.


10% de la mortalité européenne adulte est due à la mort subite qui touche les moins de 40 ans dans 1/3 des cas.

Ces décès sont plus fréquents la nuit. En Asie, on aime les désigner par des noms ayant des rapports au surnaturel : TAI lai signifiant à peu près je meurs, je crie.

Il est intéressant de savoir que le cœur qui est un muscle, qui bat 100.000 fois par jour, fonctionne grâce aux impulsions électriques. L'électricité vient de cellules à impulsion automatique qui font office de pile dans l'oreillette droite. C'est un flux électrique qui se propage à l'oreillette gauche pour finir par accéder aux 2 ventricules. L'influx doit être transmis d'une façon harmonieuse et régulière sans qu'aucun obstacle hétérogène ne puisse nuire au rythme qui provoquerait un risque d'arythmie.


Une première explication de ces morts subites serait des arythmies ventriculaires dans 90 % des cas. Quelques centimètres carrés des cellules du myocarde seraient touchés par une altération microscopique qui perturberait la propagation de l'influx électrique, jusqu'à créer une turbulence électrique fatale. Nous pouvons comparer cela a une crise d'épilepsie induite par une cicatrice dans le cerveau. Ces lésions touchant les cellules du myocarde sont indétectables par ECG standard, invisibles en imagerie ou dans une autopsie. Leur formation serait parfois génétique ou provoquée par un virus, infiltration graisseuse tissulaire ou microfibrose. L'origine de cette découverte provient d'études pertinentes de cartographie intracardiaque chez quelques cœurs prélevés après décès, lors de dons d'organes et chez des sujets jeunes ayant survécu à l'arythmie, permettant ainsi d'obtenir avec précision les caractéristiques des microlésions responsables.

Le problème ne vient pas des traitements qui existent, mais de l'identification des sujets à risque.


Un nouveau système ECG à haute résolution (THE ECG HR) a été créé et il se montre 3000 fois plus sensible qu’un ECG standard. Il est capable de détecter microlésions responsables de ces arythmies en cartographiant le cœur à la surface du thorax. Plus tard, l’ECG haute résolution sera couplé à une stimulation externe sécurisée, ce qui permettra de mieux détecter les zones arythmogènes. Le traitement est une cautérisation intra cardiaque par radiofréquence : des ultrasons créent une lésion uniforme qui pourrait guérir l’hétérogénéité, donc le trouble. Il y a également la pose d'un défibrillateur implantable dont l'efficacité protectrice serait remarquable ou encore certains médicaments. La science n'est pas arrivée à un degré de pertinence permettant de savoir le nombre de personnes sauvées ou non après avoir consulté un magnétiseur.


Il y a une réelle efficacité des gestes de premier secours lors des morts subites.


Les chiffres de l'étude française du centre d'expertise de la mort subite (AP – HP – Inserm – Université de Paris) montrent que la survie en cas d'arrêt cardiaque dans un contexte sportif de compétition ou récréatif est passée de 28,3 % entre 2005 et 2007 à 66,7 % entre 2016 et 2018. Ces chiffres démontrent l'importance de l'intervention rapide par massage cardiaque et le recours à un défibrillateur automatisé externe (DAE). Le grand public est autorisé à utiliser un DAE depuis 2007. Bien que cette étude soit réalisée pour les sportifs, son enseignement s'applique à toutes les morts subites. Une formation d'une à deux heures est suffisante pour apprendre les rudiments du massage cardiaque sans bouche-à-bouche. Les chances de survie d'une victime se réduisent de 10 % à chaque minute qui passe sans massage cardiaque. Il vaut mieux un mauvais massage que pas de massage du tout.

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