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Fibrome et magnétiseur

Le fibrome utérin est une prolifération bénigne d'une cellule musculaire de la paroi utérine aboutissant à une masse compacte d'allure tumorale. Il est provoqué par un déséquilibre hormonal entre progestérone et œstrogènes, ce mécanisme étant encore mal élucidé.


Très fréquemment, les fibromes sont multiples et peuvent déclencher des douleurs du pelvis par compression d'organe, vessie ou rectum.


Ils sont parfois la cause d'infertilité en déformant la cavité utérine. Ils nuisent à la nidation.


Le fibrome involue, ne gêne plus et ce calcifie à la ménopause.


Le fibrome peut proliférer en dehors de l'utérus sous son enveloppe externe (sous-séreux), soit dans l'épaisseur du muscle utérin (intramural), soit dans la cavité utérine, sous la muqueuse (sous-muqueux).


Il est non héréditaire et peut parfois être lié à la mutation de gènes, souvent par origine ethnique : les Caucasiennes ont deux fois moins de fibromes que les Afro-Antillaises.


Même si cela touche de nombreuses femmes à partir de 35 ans, un peu plus d'une femme sur 3, cela ne devient gênant qu'une fois sur 3.

Un magnétiseur impose ses mains sur un fibrome.
magnetiseur et fibrome uterin

Leur découverte est due en général à : des saignements en dehors des règles (métrorragies) ou des règles majorées (ménorragies), déclenchant dans 8 % des cas de l'anémie.


Le diagnostic est assuré par une échographie et un examen clinique du pelvis.


Le magnétiseur fait cesser l’angiogenèse et il sclérose les vaisseaux sanguins nourrissant le ou les fibromes, qui sont privés d’alimentation et se dessèchent.


L’approche médicale utilise un stérilet qui diffuse pendant 3 à 5 ans ou des comprimés de progestérone jusqu’à la ménopause :


1) En raison de sa toxicité hépatique, l’Agence nationale du médicament devrait retirer de la vente très prochainement l’ulipristal. Ce médicament joue sur le volume du fibrome qui peut parfois être réduit de moitié. La prise d’un comprimé /jour s'effectue pendant 3 mois, suivie d'une pause de 2 mois. C'est un modulateur de la progestérone qui n’induit pas de bouffées de chaleur, mais réclame une surveillance mensuelle des transaminases.

2) Les hormones hypophysaires contrôlent la production des hormones ovariennes. Les agonistes des gonadotrophines (triptoréline …) Induisent une ménopause avec des bouffées de chaleur.

3) La chirurgie a lieu en cas d’échec ou mauvaise tolérance des traitements. Elle doit être la plus conservatrice possible. Les fibromes intramuros sont enlevés par chirurgie ouverte via une incision de type césarienne dans 2/3 des cas ou par coelioscopie. Les fibromes sous-muqueux par hystéroscopie. Les sous-séreux par coelioscopie. La technique la moins invasive est réalisée avec un robot (peut-on stériliser le robot à 100 % ?)

Les récidives sont de l'ordre de 30 %, mais heureusement restent peu gênantes, le plus fréquemment.

L'ablation de l'utérus est moins pratiquée qu’autrefois. Ce traitement radical est contre-indiqué en cas de désir de grossesse.

4) L'Embolisation est réservée aux intramuros et exécutée sous contrôle radiologique pour occlure les artères utérines ou certaines de leurs branches pour priver sélectivement le fibrome d'oxygène. Le résultat est de 50 % de réduction en six mois.

Dans 25 % des cas, après 5 ans, il faut compléter ce premier traitement.


De nombreuses femmes retrouvent une qualité de vie normale après un ou plusieurs traitements associés.

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