À la place du bistouri l'antibiotique !
L'appendicite est provoquée par l'inflammation de l'appendice qui est un petit organe ressemblant à un ganglion, rattaché à la base de la partie droite du gros intestin.
Il est reconnu, depuis une dizaine d'années, la possibilité de traiter une appendicite simple au moyen d'un antibiotique au lieu de l'opérer.
Avec une certaine logique, la Société française de chirurgie digestive et la Haute Autorité de santé préconisent l’appendicectomie (ablation de l'appendice) pour au moins quatre raisons :
- dans un système de tarification à l'acte, l’appendicectomie est une opération facile et rémunératrice.
- la peur des complications, même si aujourd'hui nous savons qu'une appendicite est soit simple soit compliqué d'emblée. Une appendicite simple, mise sous antibiotiques, ne se transformera pas en péritonite.
- l'habitude, les chirurgiens digestifs, peu importe leur âge, ont souvent réalisé cet acte comme première opération lors de leur formation.
- pendant de très nombreuses années, les étudiants en médecine ont appris que toute appendicite aiguë a une évolution imprévisible et devait être opéré en urgence.
Avec cette période trouble (texte écrit le 03 novembre 2020) de déprogrammation intensive d'opérations, il serait utile de pouvoir rayer des tableaux des opérations, même s'il s'agit d’urgences !
72.180 appendicectomies ont été réalisées en 2019.
Les études ont montré que l’état de santé global des personnes opérées était comparable à celui des personnes traitées par antibiotiques, même dans le cas d’une calcification dans l'appendice (stercolithe) après un mois.
Il faut savoir que 3 mois plus tard, 30 % des personnes traitées par antibiotiques sont opérées.
Il faudrait un jour aborder la question de tout acte, de tout traitement en toute transparence. Cela signifie d'informer les patients des réels risques et bénéfices d’un traitement quel qu'il soit !
Aujourd’hui, ils ont enfin découvert que ce petit organe, l’appendice, a une utilité. Le magnétiseur avait raison.