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Covid-19 et projets vaccinaux

Gavi, l’Alliance du vaccin, supervise actuellement le dispositif onusien d'accès mondial au vaccin contre la Covid-19.


José Manuel Barroso (ancien président de la Commission européenne) prend la présidence de Gavi.


Pour tenter d’éviter une hypothèse de 2 millions de morts dus au Covid-19, une course effrénée au vaccin a été lancée.


Bien avant les prévisions initiales, un ou plusieurs vaccins d'origine européenne, chinoise ou américaine pourraient être disponible avant la fin 2020.


Il y a près de 170 projets vaccinaux dans le monde contre la Covid, une première.


Six sont à la phase 3 qui correspond aux études d'efficacité et tolérance sur des dizaines de milliers d'humains. Si les inconvénients sont moins nombreux que les avantages, il pourrait éventuellement être mis sur le marché.


Un chercheur tient entre ses doigts un vaccin contre la Covid-19
Projet de vaccin contre la Covid-19

Les 4 projets en tête sont :


1) Celui de l'université d’Oxford et du laboratoire anglo-suédois Astra Zeneca. Il se sert d'un vecteur viral (adénovirus) atténué qui ne se réplique pas (en théorie sans danger) et qui porte la fameuse protéine Spike. C'est une stratégie vaccinale qui serait fiable et qui aurait fait ses preuves dans le passé, pouvant conférer une protection durable. L’essai du vaccin AstraZeneca et de l’université d’Oxford a repris dans la semaine du 20 septembre 2020, après son arrêt le 06 septembre à la suite du développement d’une maladie auto-immune (myélite transverse) d’une participante en Grande-Bretagne.

2) Le projet chinois des médecins de l'armée et de Can Sino Biologics a la même approche.

3) CoronaVac est le nom du vaccin chinois de la Sinovac. Il utilise une version inactivée du coronavirus. Cette catégorie de vaccin provoque beaucoup d'effets indésirables avec une immunité forte.

4) Le vaccin de la biotech américaine Moderna est à ARN. Il utilise des acides nucléiques viraux (ARN ou ADN). Leur but est de s'intégrer ou d’interférer dans le génome des cellules humaines pour faire produire une protéine virale provoquant une réaction des cellules immunitaires. Seul petit hic : cette technologie n'a jamais été commercialisée à ce jour ; les risques à long terme ainsi que l’efficacité de cette technologie restent ignorés.


Spoutnik V est le vaccin russe ayant reçu des annonces triomphantes et qui, pour d'autres, ne serait toujours pas prêt !


Une annonce très prématurée puisque les dernières phases d’essai clinique du vaccin n’avaient pas commencé. Et dans les résultats des phases 1 et 2, avec un nombre très important de participants : 73, se trouvent des répétitions improbables.


Le centre de recherche russe a annoncé, jeudi 1er octobre 2020, que les premiers essais cliniques d’un deuxième vaccin se sont montrés concluants.


Il s'agit pour chaque pays de s'assurer que sa population pourra disposer de doses suffisantes. Pour cela, l'Australie et l'Amérique latine ont réclamé un accès libre aux futurs vaccins lors de l'Assemblée générale annuelle des Nations Unies. Les États-Unis, l'Europe et le Japon ont déjà réservé plus de la moitié des doses qui seraient disponibles dans un premier temps.


Un scientifique tient dans sa main droite une seringue et vaccine la Terre tenue dans la main gauche
Vaccination mondiale ou Docteur Knock 1951

Confusion entre vitesse et précipitation :


L'Union européenne s'est engagée à acheter 300 millions de doses d’un vaccin dont elle ne connaît pas grand-chose. Les candidats vaccins en phase 3 ciblent tous la même protéine, mais sans aucune garantie d'efficacité, même s’ils sont médiocres. À défaut de mieux, les états les achèteront !


L'évaluation de l'efficacité se fait par des essais randomisés contre des placebos. Il faut suivre les personnes pendant des mois et voir si le taux d'infection dans le groupe des vaccinés est différent par rapport à celui du groupe ayant reçu le placebo. Si l'agent pathogène circule peu, les non-vaccinés n'ont pas beaucoup plus de risques d'être infectés que les vaccinés.


Les infections expérimentales ou challenges infectieux se pratiquent en inoculant l'agent infectieux. Cela peut être pratiqué dans certains cas si un traitement efficace est disponible. La question pour les essais des vaccins contre la Covid est débattue au niveau international, mais le Royaume-Uni vient d'annoncer ce type d’essai pour 2021.


Le danger en accélérant le processus d'évaluation d'un vaccin, qui peut parfois prendre jusqu’à 10 ans, est de rater la dose optimale et/ou l’adjuvant qui ferait augmenter son efficacité. Le produit serait alors moins pertinent.

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